Si on veut réussir à réduire son stress sans changer complètement de vie, la solution la plus efficace est selon moi d’accepter de lâcher prise.

Lâcher prise ça veut dire quoi ?

> Accepter que tout ne se passe pas exactement comme on l’avait prévu

> Accepter de ne pas tout faire

> Accepter que tout ne soit parfait tout le temps

> Faire preuve de bienveillance et développer notre sentiment de gratitude plutôt que notre réflexe de jugement (sur nous même et sur les autres).

Pourquoi lâcher prise est le meilleur moyen de diminuer son stress et sa charge mentale ?

Notre stress est très souvent généré par notre volonté de vouloir en faire toujours plus, en avoir toujours plus, à vouloir tout contrôler. Les imprévus sont difficiles à accepter, les retards nous agacent.

Alors qu’en réalité, c’est le principe même de la vie. L’impermanence des choses est naturelle. Rien ne dure pour toujours (ou quasiment), tout change, et accepter cela, faire preuve de lâcher prise face à ces événements, c’est le moyen de ne plus laisser le stress prendre le dessus quand on se retrouve dans ces situations.

Aujourd’hui je vais vous partager 3 enseignements de la philosophie du yoga que je trouve particulièrement utiles pour développer ma capacité à lâcher prise et à réduire mon stress.

1.       Ne pas se laisser guider par son Ego

L’ego est un process du mental positif. Il nous permet de poser des limites, une barrière de protection avec l’extérieur.

Comme le stress, si l’ego est mal utilisé, il peut devenir contreproductif.

Quand j’ai pris mes premiers cours de yoga, j’entendais souvent mes professeurs me rappeler de laisser mon égo en dehors du tapis.

Je ne comprenais pas nécessairement en quoi cela pouvait mettre utile.

Je pensais au contraire que mon Ego serait mon meilleur allié pour me surpasser physiquement.

J’avais bien sur tout faux.

L’Ego – Ahamkara – est cette fonction mentale qui nous amène à nous identifier aux choses.

« Je suis nulle car je n’arrive pas à faire telle ou telle pose ».

« Je suis nulle car je n’arrive pas à tout faire dans la journée ».

On s’identifie aux choses qu’on fait/qu’on a alors qu’en réalité elles ne devraient pas nous définir.

Quand devons nous mettre notre ego de côté ?

Nous pouvons imaginer notre égo comme la carapace d’une graine. Cette carapace permet de protéger la graine. Mais pour que la gaine germe il faudra que la carapace se ramollisse.

Pour pouvoir réduire notre stress et diminuer notre charge mentale, nous devons accepter de ne pas laisser constamment notre égo diriger nos actions.

N’est-ce pas notre ego qui nous pousse à acheter telle ou telle chose et donc à devoir assurer un certain niveau de vie et donc à accepter un job qui en réalité ne nous convient pas avec des horaires et une pression trop importante ?

N’est ce pas notre ego qui nous pousse à ne pas faire de pause car on doit être capable d’être toujours efficace à 120 % alors que notre corps et notre mental ont besoin de repos.

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse à ces questions. Mais il convient de se les poser pour pouvoir lâcher prise et arrêter de nous laisser guider par notre ego.

2.       Accepter de ne pas tout comprendre et de ne pas tout savoir

Ça a été un gros challenge pour moi ! En bonne cartésienne que je suis, je ressens intrinsèquement ce besoin de comprendre les choses.

Je suis (étais ?) également persuadée que l’information et la communication étaient essentielles et qu’en sachant le plus de choses on anticipe mieux, on améliore nos réactions.

Un jour, j’ai accepté de faire des choses, de vivre des choses sans tout comprendre, sans tout savoir.

> accepter que certaines choses pussent exister même si ça contrevenait à mes schémas de pensée

> accepter que certaines choses ne se passent pas comme prévu alors que « logiquement » ça aurait dû se passer comme ça

> accepter que certaines personnes ne réagissent pas comme j’aurais pu le penser parce que je n’avais peut-être pas toutes les informations les concernant.

Etc.

Accepter la vie comme elle vient, comme elle est, sans tout analyser. Juste se laisser porter par le mouvement de la vie.

Patanjali nous invite à ce lâcher prise avec son concept d’Ishvara Pranidhana : même si tout ne se passe pas comme prévu, même si certaines choses sont hors de contrôle, il faut accepter la vie comme elle vient et s’en remettre à quelque chose de supérieur à nous.

A la clé : l’apaisement de notre mental qui s’autorise à au repos car il sait que parfois il ne peut pas tout comprendre ni tout savoir alors il accepte et il lâche prise.

3.       Faire preuve de non-attachement par rapport aux choses et aux idées

Le non-attachement par rapport à nos désirs est un enseignement central de la philosophie du yoga.

Et c’est surement un des plus difficiles à appliquer car il va à contre-courant de la société dans laquelle on vit :

> consommer plus

> toujours en faire plus

> viser l’excellence

Au sutra I. 15 Patanjali nous dit « Le non-attachement est induit pas un état de conscience totale qui libère du désir face au monde qui nous entoure » – traduction Françoise Mazet.

J’ai réalisé qu’une grande partie de mon (mauvais) stress était lié à mon attachement à des choses qui n’étaient pas essentielles. Je prends un exemple qui concerne beaucoup de personnes : l’argent.

On a tous besoin d’argent pour vivre et on a tous des besoins différents. Chacun peut choisir le budget qui lui convient.

Pour moi le point d’alerte a été le moment où j’ai réalisé que les choses que je convoitais généraient un stress beaucoup trop important pour la nécessité ou le plaisir que la chose pouvait procurer (c’est très subjectif donc mes exemples personnels ne sont pas pertinents).

En réévaluant mon attachement aux choses matérielles, je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin d’un si grand budget pour vivre et j’ai pu changer de travail (dans mon cas, passer d’avocate en cabinet d’affaires à juriste d’entreprise ce qui a entrainé une baisse de presque 50% de revenus).

Le temps que j’ai libéré, le charge mentale que j’ai allégée m’ont beaucoup plus apportés que le pouvoir d’achat que j’ai perdu et qui servait plus à compenser mon mal être en achats inutiles qu’à réellement me satisfaire.

Le non-attachement aux idées est également une source de libération mentale : accepter de changer de point de vue, de ne pas se conformer à la norme sociale : changer de ville pour une meilleure qualité de vie, changer de métier pour plus d’épanouissement personnel, etc.

4.       Bonus à la clé : s’émerveiller

En appliquant ces trois enseignements, on ouvre la porte à la surprise et l’émerveillement dans notre vie.

Se laisser surprendre par ce que la vie a à nous apporter lorsqu’on ne se laisse plus guider par notre égo, lorsqu’on lâche prise et qu’on accepte ce qui se passe sans attachement, c’est là que la magie opère, que le mental s’apaise et que le stress diminue.

Rien de mieux qu’un flow dynamique pour lâcher prise ! Si vous avez envie d’appliquer ces enseignements sur votre tapis, je vous invite à télécharger mon flow detox (gratuit) de 30 min et vous accorder ce moment de lâcher prise.

Et pour explorer ces concepts plus en profondeur, rejoignez-moi sur le tapis au studio en ligne Yog’it Simple.

Namasté